SignalementDemelza est de taille moyenne, atteignant tout juste le mètre soixante-dix et le dépassant de quelques centimètres lorsqu'elle porte des talons. Grâce à, ou à cause de, son métissage, on lui donne généralement quelques années de moins et il n'est pas rare qu'elle doive présenter sa carte d'identité lorsqu'elle se rend dans un bar avec des amis pour boire un verre. Bien que mince ─ elle pèse à peine soixante-cinq kilos tout habillée ─, son corps n'est pas dépourvu de forme bien définies aux lignes et aux courbes douces. Son visage en forme de coeur est entouré par une longue chevelure châtain et bouclée, lui arrivant massivement au bas du dos, qu'elle retient tantôt par une queue de cheval, un bandeau ou des pinces. Elle a hérité des yeux verts de son père et du teint mate et cuivré de sa mère, bien qu'un peu plus clair que cette dernière. Un nez plat surplombant une paire de lèvres roses et charnues quelques fois mises en valeur par un discret rouge à lèvres de couleur nude. Bien qu'elle ne soit pas grande, son corps est élancé, dynamique, un ventre plat, qu'elle maintient part un régime alimentaire équilibré et quelques exercices physiques, surmonté d'une poitrine comblant parfaitement un bonnet B.

Pour ce qui est de son style vestimentaire, Demelza balance entre deux thèmes, le chic sobre et le décontracté. N'aimant pas se faire remarquer, pour le travaille, elle porte généralement des chemisiers aux teintes claires, unis et sans fioritures, des jupes arrivant tout juste au-dessus du genou, qu'elles soient de type crayon, plissée, droite ou encore de type tailleur. Il lui arrive également d'opter pour des pantalons tailleur ou de coton quand le temps se fait plus frais. En dehors du travail, ça ne change pas beaucoup si ce n'est qu'elle échange les chemisiers contre des t-shirts et que la couleur noire s'y ajoute. Il arrive que ses t-shirts soient décoré mais jamais rien de trop voyant. Ses jupes se font un rien plus courtes, sans qu'elles puissent pour autant être qualifiées de mini-jupe, mais le style reste le même et ses pantalons se transforment en jeans ou pantalon Palazzo, ou encore à jambe large. Ses vêtements de sports sont des survêtements en hivers et un simple t-shirt et legging à la belle saison. Demelza n'est également pas fan de la bijouterie à foison ou extravagante. Elle a au mieux trois paires de boucles d'oreilles composées de perles ou de strass, une chaîne en or sur laquelle se niche sa pierre de naissance en pendentif, un lapis-lazuli taillé en forme de goutte. Elle a également un collier ras-du-cou surmonté d'une fleur en citrine. Elle ne porte aucun bracelet, si ce n'est une montre toute simple dont elle peut changer le bracelet en fonction de sa tenue. Elle n'a également aucune bague.

ParcoursLa vie de Demelza était déjà vouée aux difficultés avant même sa naissance. Fille battarde d'un homme marié, Jonathan Raine, et d'une maîtresse de passage lors d'un voyage au Brésil, Naïssa Diaz, une serveuse dans un bar de Goiânia, près de la Capitale. La liaison des deux parents ne dura que quelques mois, jusqu'à ce que Jonathan reparte aux États-Unis, sans savoir qu'il allait être père. Naïssa donna donc naissance à sa fille dans la petite clinique de sa ville, reniée par ses parents qui lui reprochaient d'avoir conçu un enfant hors mariage. Bien que les temps soient difficiles, Naïssa fit de son mieux pour élever sa fille mais ses fréquentations n'étaient pas toujours recommandables. Alors que Demelza avait huit ans, sa mère fréquentait un homme du nom de José. Ce dernier était un homme dur, battant Naïssa pour un oui ou pour un non après lui avoir jouer les charmeurs gentleman pendant des mois. La petite fille garda un sévère traumatisme de cette époque et pas seulement à cause des violences que subissait sa mère mais aussi parce que cette dernière, poussée à bout par son compagnon du moment, finit par le tuer, se retrouvant en prison, loin de sa fille. Récupérée par les services sociaux, ceux-ci tentèrent de retrouver son père et y parvinrent. Lorsque Jonathan appris qu'il avait une fille de son ancienne maîtresse, les ennuis avec sa femme lui tombèrent dessus comme la pluie tombe du ciel. Elle accepta néanmoins que la petite fille vienne vivre avec eux. C'est ainsi que Demelza arriva aux États-Unis, reçu le nom de son père et se découvrit, en plus d'une belle-mère therian pas franchement accueillante, deux frères aînés, tous deux therian également. Il lui fallut quelques mois d'adaptation pour s'acclimater à sa nouvelle famille. Si sa relation avec son père était bonne, il en fut malheureusement autrement avec Ingrid, sa belle-mère, Marc et Nathan, ses frères. Ingrid, ne supportant pas la présence de la petite fille, se montrait dure avec elle, la réprimandant à la moindre incartade, quand à ses frères, ceux-ci firent comme si elle n'existait pas, du moins quand ils ne la terrifiaient pas en lui expliquant leurs fantasmes sur ce qu'ils pourraient lui faire une fois qu'ils passeraient leur première transformation. Ulcéré par le comportement de sa famille, Jonathan préféra divorcer, emmenant avec lui sa fille et laissant à sa femme la garde de leurs fils.

Après le divorce de son père, l'enfance de Demelza se fit beaucoup plus paisible, même si de temps en temps, elle devait composer avec ses frères lors de leurs jours de visite à leur père. Elle fréquenta les écoles publiques, se faisant peu d'amis dont au fil du temps elle perdit tout contact avec certains d'entre eux. La vie avec son père se passait relativement bien, petit avocat indépendant, il passait beaucoup de temps à courir après de nouveaux clients mais ne ratait pourtant aucune des compétitions de sa fille au club d'athlétisme de son école et s'assurait de passer quelques jours avec elle durant les vacances, loin du travail. C'est grâce à lui que Demelza se passionna pour le droit, lisant tous les livres de son père, bien qu'elle avait un peu de mal avec la notion d'impartialité, bien qu'elle en comprenne la nécessité. Une fois son bac obtenu et grâce à quelques petits boulots en tant qu'étudiante et des économies de son père, elle pu poursuivre ses études, obtenant une bourse d'étude grâce à ses notes, l'argent de son père et le sien combiné ne servant qu'à payer son logement et ses fournitures. Désirant travailler dans le même secteur d'activité que son père sans pour autant devenir avocate, elle se dirigea vers des études de documentaliste juridique. C'est durant ces études universitaires qu'elle se fit ses meilleurs amis avec qui elle garde encore le contact à l'heure actuelle. Elle y rencontra bon nombre de personnes différentes, aussi bien humaines que therians, et bien qu'elle eut appris dès le collège à fréquenter les therians, c'est réellement durant ses années universitaires qu'elle appris à ne plus en avoir systématiquement peur, car après tout, des petites frappes, il y en a aussi bien chez les humains que chez les therians... Elle fit son stage de fin d'études dans le cabinet de son père et termina son cursus au bout de 4 ans, finissant dans le top dix du classement. C'est sous l'insistance de son père qu'elle postula dans divers cabinets d'avocats, ce dernier n'ayant pas assez de travail pour lui offrir un emploi stable. Elle se présenta pour commencer dans plusieurs cabinets de petite taille, préférant leur ambiance plus décontractée, bien que sérieuse, mais n'y trouva aucune place, soit par qu'ils n'avaient pas de poste à lui proposer, soit parce qu'ils n'en avaient pas les moyens. Elle se résolut donc à postuler dans de plus grands cabinets mais pour l'instant, elle est en attente d'une réponse de leur part, travaillant comme documentaliste à la bibliothèque municipale ou en aidant gracieusement son père lorsqu'il en a besoin, gagnant ainsi en expérience.